POUR LA PROTECTION ET LA PERPÉTUATION DES ESPÈCES ENDÉMIQUES.

ERADICATION DU TRAFIC DE CHIMPANZÉS DANS LA PROVINCE DU HAUT KATANGA
Nous pouvons considérer que J.A.C.K a quasi totalement accompli cette mission puisque depuis la création du sanctuaire, le nombre de chimpanzés de passage ou détenus à Lubumbashi a drastiquement chuté. Pour preuve, le sanctuaire Chimfunshi situé en Zambie (dont le chimpanzé n’est pas endémique) et qui compte 132 chimpanzés (la plupart originaires de RDCongo) n’a plus recueilli de chimpanzés depuis 10 ans, date de la création du sanctuaire J.A.C.K.
L’action de Jeunes Animaux Confisqués au Katanga a donc bel et bien ralenti le trafic d’espèces protégées. A ce jour, plus aucun chimpanzé n’est vu en vente dans les rues de la ville de Lubumbashi.
Peut-on pour autant estimer que cette lourde mission est achevée? Sûrement pas. J.A.C.K. doit pouvoir étendre son action en dehors de la province du Haut Katanga et aller en amont du problème. Les arrivées inopinées de Kaly (saisie le 11/10/13) et de Mata (saisi le 28/04/2014) en provenance d’autres provinces de la RDC démontrent que le massacre continue et que les trafiquants tentent toujours de passer par le Haut Katanga (ex-plaque tournante du commerce illégal de chimpanzés en RDC) pour y écouler leurs “marchandises“ !
RÉINTRODUCTION DES CHIMPANZÉS EN MILIEU NATUREL
Sauver ces animaux est d’une importance capitale. Chaque individu est singulier, unique et tous méritent de trouver un lieu qui saura prendre soin d’eux et les mettre à l’abri des horreurs commises par l’homme envers leur espèce. L’objectif ultime de J.A.C.K. est de leur rendre leur liberté.
Pour cela J.A.C.K. travaille à l’élaboration d’une réserve protégée en collaboration avec l’ICCN (Institut Congolais pour la Conservation de la Nature) et le Ministère de l’Environnement.
En effet, ces chimpanzés appartiennent au patrimoine de la République Démocratique du Congo et la réalisation de ce projet ne peut se faire qu’avec l’accord des autorités compétentes du pays qui sont seules détentrices des zones protégées de la RDCongo. Le projet d’une réserve de pré-relâché a déjà été évoqué en 2008. Seulement, le pays étant en proie à des conflits armés depuis plusieurs décennies, la priorité n’est pas à la Conservation d’une espèce et par conséquent J.A.C.K. est toujours en attente des terres promises.


Dans le cas où le sanctuaire accèderait à des terres protégées pour rendre à la vie sauvage ses pensionnaires, J.A.C.K. projette de conserver son centre actuel, situé à Lubumbashi, pour permettre d’autres sauvetages et aussi pour continuer à sensibiliser la population locale à la Conservation de son patrimoine.
Un deuxième sanctuaire en brousse verrait alors le jour. Ce sera le site du pré-relâché où J.A.C.K. devra initier ses pensionnaires à la vie en forêt, la recherche de nourriture, la confection des nids, l’apprentissage des dangers, etc. afin de les préparer au mieux à leur retour à l’état sauvage. Chaque individu pourra ainsi évoluer à son gré et peut-être qu’alors, un jour, J.A.C.K. pourra entrevoir la phase trois de son projet, soit le relâché des chimpanzés dans des zones du pays où vivent d’autres chimpanzés mais à l’état sauvage.